DOCUMENT DETAIL

Cette monographie traite de la question du bonheur, dans le livre de Qohélet, à partir d’un débat actuel entre les auteurs autour du statut des quelques propos encourageants qui surgissent d’un contexte général où « tout est vanité ». La première partie dresse un état des lieux des arguments en discussion. La seconde partie procède à une étude exégétique et contextuelle des paroles de bonheur recensées par les auteurs. La troisième partie propose une voie de résolution de l’énigme du bonheur à partir d’une parole de bonheur supplémentaire, située au début de la seconde moitié du livre. Progressivement, une conviction se dégage : le bonheur n’a pas le même statut de part et d’autre du livre. La mise à jour d’un mouvement binaire dans le livre permet de situer chacune des paroles de bonheur à sa juste place et de tenter une conciliation entre des points de vue divergents. S’il est d’abord présenté comme la seule alternative donnée par Dieu pour aider l’homme à tenir face à la fugacité des choses de la vie, le bonheur devient ensuite un art de vivre susceptible d’être enseigné aux générations suivantes. Au fil de la recherche et de la réflexion, un appel à se réjouir de la vie se fraye un chemin, même si ce bonheur n’est pas sans mélanges, ni sans limites. Trouver de la joie en ce monde et accepter la vie comme elle vient, par grâce de Dieu, telle est la seule leçon qui vaut la peine d’être transmise aux autres générations. En le faisant, Qohélet a rempli son office de sage.