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La question de l'immortalité de l'âme
La question de l'immortalité de l'âme a été embrouillée depuis des siècles parce que plusieurs manières de poser le problème ont été emmêlées et superposées. Dans la grande et noble tradition platonicienne et néo-platonicienne, l'âme est naturellement immortelle, parce qu'elle est d'origine divine. Elle est descendue, tombée dans un corps mauvais. Si elle se souvient de son origine divine, elle peut, par l'initiation, par la gnose, retourner à sa condition originelle. Dans la tradition de la pensée hébraïque et chrétienne, le problème est beaucoup plus difficile, parce que l'âme humaine n'est pas incréée ; elle n'est pas issue de la substance divine ; elle n'est pas tombée dans un corps mauvais ; elle est créée à la conception. Et donc la question de savoir si elle subsistera après la mort, dépend de la question de savoir si elle continuera d'être créée après la mort. Et selon le christianisme, pour entrer dans la vie éternelle, il faut consentir et coopérer à une nouvelle naissance, une naissance d'en haut, que Schaoul-Paulus appelle une métamorphose. Ce qui nous conduit à l'étude suivante : la finalité de la création, le salut et le risque de perdition.